La loi de Laborit ou le concept du moindre effort

Dans un monde où la productivité est devenue une valeur cardinale, la gestion du temps est essentielle. Chacun cherche à optimiser son organisation pour accomplir le maximum de tâches en un minimum de temps. Plusieurs principes, ou lois ont émergé pour aider à cette gestion. Parmi elles, la loi de Laborit, souvent moins connue que celles de Pareto ou de Parkinson, est pourtant fondamentale.

La loi de Laborit et l’efficacité

La loi de Laborit est un principe psychologique mis en évidence par le biologiste et philosophie français Henri Laborit. Celui-ci a démontré que notre cerveau est programmé pour accomplir en priorité les tâches qui apportent une satisfaction immédiate, même si elles sont moins importantes que d’autres. Autrement dit, nous avons une tendance naturelle à opter pour le moindre effort.

Une loi en trompe l’œil sur la productivité

Cette loi peut sembler contre-intuitive, notamment si on la compare à la loi de Pareto, qui suggère de se concentrer sur les 20 % de tâches qui produisent 80 % des résultats. Pourtant, elle a des implications profondes sur notre productivité. Elle explique par exemple pourquoi nous avons tendance à procrastiner les tâches difficiles ou désagréables, même si elles sont essentielles pour notre projet.

Le rôle des émotions dans la gestion du temps selon Laborit

Henri Laborit a également souligné le rôle des émotions dans notre gestion du temps. Selon lui, nos émotions influencent fortement notre perception du temps et notre choix des tâches à accomplir.

Il a montré que nous avons tendance à repousser les tâches qui génèrent du stress ou de l’anxiété, même si elles sont importantes. À l’inverse, nous avons tendance à privilégier les tâches qui génèrent du plaisir, même si elles sont secondaires. Nous vous accompagnons dans nos ateliers sur les 7 lois fondamentales de la gestion du temps pour comprendre vos comportements.

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La loi de Laborit et l’esprit fluide

L’approche d’Henri Laborit ne se limite pas à la loi qui porte son nom. Il a également développé le concept d’“esprit fluide”, selon lui, notre cerveau est capable d’atteindre un état d’efficacité maximale, un état de “flow”, lorsqu’il est libéré des contraintes de temps et d’espace.

Dans cet état, nous sommes entièrement absorbés par notre tâche, notre concentration est maximale et notre productivité atteint son paroxysme. Paradoxalement, c’est en lâchant prise sur le contrôle du temps que nous parvenons à être les plus efficaces.

Ce concept est en parfaite cohérence avec la loi de Laborit. En effet, c’est en respectant notre tendance naturelle au moindre effort, en fractionnant nos tâches et en les rendant plus agréables, que nous parvenons à atteindre cet état de « flow ».

Comment appliquer la loi de Laborit dans votre organisation ?

Si la loi de Laborit semble nous pousser à la paresse, elle est en réalité une invitation à repenser notre organisation. En prenant conscience de cette tendance au moindre effort, nous pouvons l’utiliser à notre avantage pour augmenter notre efficacité.

Par exemple, il est possible de « tromper » notre cerveau en fractionnant les tâches difficiles en sous-tâches plus petites et plus faciles à accomplir. De cette façon, chaque sous-tâche accomplie procure une satisfaction immédiate, ce qui nous motive à continuer.

Il est également possible de combiner les tâches agréables avec les tâches désagréables. Par exemple, si vous n’aimez pas faire du sport, mais que vous adorez écouter des podcasts, pourquoi ne pas combiner les deux ? C’est la technique du « pairing », qui permet de rendre une tâche désagréable plus agréable.

Parkinson et Laborit : deux lois complémentaires

La loi de Parkinson, du nom de l’historien et essayiste britannique Cyril Northcote Parkinson, énonce que “le travail s’étend de façon à occuper le temps disponible pour son accomplissement”. En d’autres termes, si vous avez une journée entière pour faire une tâche qui pourrait être accomplie en deux heures, vous avez de fortes chances de prendre toute la journée pour le faire.

Comment concilier cette loi avec celle de Laborit ? En réalité, ces deux principes sont parfaitement complémentaires. Il s’agit en effet de réaliser les tâches importantes rapidement et efficacement, sans se laisser distraire par les tâches secondaires. Cela implique de bien planifier son temps, mais aussi de savoir dire non aux sollicitations inutiles.

FAQ

Qu’est-ce que la loi de Laborit ou le concept du moindre effort ?

La loi de Laborit, du nom du biologiste et neuropharmacologue Henri Laborit, est un principe psychologique selon lequel les êtres vivants, y compris les humains, ont tendance à choisir la voie qui nécessite le moins d’effort et de stress pour atteindre un objectif. Ce concept, également appelé principe d’économie d’effort, suggère que lorsqu’il y a plusieurs options disponibles, les individus opteront pour celle qui semble la plus facile ou la moins contraignante.

Comment la loi de Laborit se manifeste-t-elle dans le comportement quotidien ?

Dans la vie de tous les jours, la loi de Laborit peut se manifester de diverses manières. Par exemple, une personne pourrait choisir de prendre l’ascenseur plutôt que l’escalier, ou reporter une tâche difficile en faveur d’une activité plus agréable et moins exigeante. Ce comportement est souvent inconscient et peut conduire à des habitudes de procrastination ou à éviter des défis qui pourraient pourtant être bénéfiques à long terme.

La loi de Laborit influence-t-elle la prise de décision ?

Oui, la loi de Laborit peut influencer de manière significative la prise de décision. Les choix faits dans des situations professionnelles ou personnelles peuvent être affectés par la tendance à éviter l’effort et le stress. Cela peut conduire à des décisions qui privilégient le confort immédiat au détriment des bénéfices à plus long terme, ou à l’adoption de solutions qui ne sont pas nécessairement les plus efficaces ou les plus adéquates.

Comment peut-on contrer les effets de la loi de Laborit ?

Pour contrer les effets de la loi de Laborit, il est important de prendre conscience de ses propres tendances à éviter l’effort et de travailler activement à les surmonter. Cela peut impliquer de se fixer des objectifs clairs, de développer une meilleure gestion du temps, de reconnaître la valeur des défis pour la croissance personnelle et de pratiquer la discipline personnelle. S’entourer d’un environnement de soutien et adopter une mentalité axée sur le long terme sont également des stratégies efficaces pour dépasser la recherche du confort immédiat.