
Comment éviter la démotivation au travail ?
Selon les données, 34 % des Managers romands estiment souffrir d’une forme de désengagement au travail et ils ne sont pas les seuls au monde. De nombreux autres collaborateurs sont aussi confrontés à ce phénomène. Que doivent faire le manager et l’employé pour sortir de cette impasse ?
La démotivation au travail : causes et conséquences
En quelques mots, la démotivation au travail peut être définie comme la perte d’envie de travailler de l’employé et de réaliser, malgré lui, les tâches et missions qui lui sont confiées par son manager au sein de l’entreprise. Autrement dit, c’est le manque d’engagement. Les causes de ce phénomène récurrent sont multiples et ses conséquences, tant sur l’entreprise que sur l’employé lui-même, peuvent s’avérer graves.
Les raisons de la perte de sens d’un salarié peuvent être personnelles comme professionnelles. Il peut s’agir de la demande de divorce de son-sa conjoint-e. Cependant, les raisons professionnelles sont plus fréquentes.
« La démotivation est un syndrome très contagieux » et donc, un employé victime de démotivation peut « contaminer » toute son équipe et ceci peut entrainer une baisse de la productivité, individuelle et collective. Il faut également souligner que la démotivation peut réduire significativement le chiffre d’affaires de l’entreprise.
Les causes de la démotivation au travail
Toujours selon des études réalisées, plus de 60 % des salariés français estiment que « leur direction ne partage pas régulièrement les décisions stratégiques et les plans d’action » avec eux. Les 40 % d’entre eux ne se sentent pas à leur place et « ne voient pas précisément à quoi ils servent dans l’entreprise ». Ceci traduit un manque de communication et de reconnaissance de la part du comité de direction des entreprises. Les autres raisons sont :
- la rémunération insuffisante,
- l’ambiance tendue au travail en raison des relations qui ne sont pas au beau fixe dans l’équipe des salariés et/ou avec les managers,
- la stagnation au même poste
- l’absence de promotion au mérite.
Il est donc impérieux pour le responsable de gestion, comme pour le collaborateur, de crever l’abcès, pour évoluer vers de meilleures situations professionnelles.
Qu’est-ce qui nous stimule notre motivation ?
Pour certains, ce sont des résultats immédiats lorsqu’un effort a été fourni. Une vie professionnelle intense est un des signes importants pour garder un haut niveau de motivation. Il en va de même pour la définition d’objectifs atteignables par les équipes.
Pour d’autres un entretien personnel, des échanges pour créer la confiance ou résoudre des problèmes sont synonymes de motivation.
Pour améliorer la motivation, dans vos équipes nous avons analysé des modèles. Les travaux d’Édouard Spranger nous semblent les plus pertinents à mettre en œuvre en entreprise.
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Que faire pour retrouver la motivation ?
Pour le responsable de la gestion, l’objectif est de motiver en cultivant le côté « humain ». En effet, quand on a chef ou employeur, on a la fâcheuse tendance à négliger le relationnel avec son équipe ou ses collaborateurs. C’est pourquoi il est impérieux d’être assez proche de ses collaborateurs pour diagnostiquer au plus tôt le phénomène de la démotivation et mettre en place des moyens pour lutter contre cela. La solution la plus simple et la plus efficace est la communication. Ne disposant à la fois d’outils pour améliorer la communication comme l’outil disc et d’outils de mesure de la motivation. Dans ce dernier cas, je préconise les forces motrices.
Les motivations selon E. Spranger
Ce dernier structure les motivations de la façon suivante. Elles sont au nombre de six. Les travaux de Spranger ont permis d’apporter une évaluation quantitative (c’est-à-dire des métriques) sur chacune des motivations suivantes. La motivation esthétique, économique, politique, altruiste, traditionaliste, et théorique. On parle aussi de valeur, ou de dimension en lieu et place de motivation
Puis ces valeurs ont évolué et sont maintenant au nombre de sept. Nous les passons revus.
Esthétique. Traduit un besoin d’équilibre d’harmonie. Le rien engageait sans prendre en compte une perspective du beau, de l’élégance, de l’harmonie des couleurs et les formes. Le sens de l’esthétique lorsque la dimension est élevée à plus d’importance que le sens pratique. Ces personnes ont besoin d’environnement qui stimule leur créativité. Ces personnes doivent être vigilantes cependant à ne pas mépriser l’amélioration fonctionnelle des choses que certains de leurs collègues pourraient proposer.
Économique. La caractéristique de cette motivation réside dans l’intérêt et la sécurité que procurent les gains financiers. Ces personnes se concentrent sur le retour sur investissement. Elle n’aime pas perdre leur temps ni jeter l’argent par les fenêtres. Ce sont de bons investisseurs.
Individualiste. Cette dimension réside dans le besoin d’être perçu comme unique. Et d’être socialement indépendant. Il est important de ne pas ressembler à tout le monde et de s’exprimer librement. La difficulté de cette personne est d’entretenir des relations professionnelles durables avec les autres en acceptant les contraintes du groupe.
Politique : cette dimension s’exprime par le besoin d’être vu et reconnu comme un leader. C’est la volonté d’avoir de l’influence et du contrôle sur ce qui se passe dans l’environnement. Lorsque la valeur politique est élevée, j’ai besoin de faire bouger les lignes. A contrario en cas de dimension ou de motivation politique assez faible ou assez basse je suis à l’aise pour suivre le leader du groupe.
Altruiste. Cette motivation exprime le besoin ou l’envie d’être utile pour les autres. Attention de ne pas confondre cette valeur altruiste avec la dimension de stabilité du profil vers dans le test disque. Les personnes ayant une motivation altruiste élevée auront à cœur de se sacrifier ou de sacrifier leur vie professionnelle et personnelle au profit des autres.
Traditionaliste. Cette motivation s’exprime par la volonté d’or de structures. Les personnes ayant développé une motivation traditionaliste forte. Travailler dans un environnement avec des règles bien établies. Éviter de leur parler en leur disant « les règles ne sont que des guidelines » elle mérite d’être adaptée à toute situation. Ce n’est pas comme ça que vous réussirez à les convaincre.
Théorique. Cette motivation correspond aux besoins de comprendre apprendre, de découvrir la « vérité ». Les personnes avec une motivation théorique élevée seront perçues comme techniquement crédibles. Elles seront reconnues pour leur expertise. Elles devront cependant être vigilantes à ne pas passer un temps excessif à composer des modèles. Parfois, les personnes de l’environnement regrettent auront leur manque d’aspect pragmatique.
Ses motivations ne traduisent pas les compétences des employés. Il s’agit plutôt de la façon dont il classe les valeurs dans l’organisation. Si un employé devient démotivé, il est important que le manager prenne du temps et l’écoute.
Qui était Eduard Spranger, spécialiste de la motivation ?
Eduard Spranger était un philosophe et psychologue allemand né en 1882 et décédé en 1963, principalement connu pour ses travaux en psychologie de la personnalité et de l’éducation. Il a étudié à l’Université de Berlin, où il a été influencé par la philosophie de Wilhelm Dilthey. Spranger est célèbre pour sa théorie des types de valeurs, exposée dans son œuvre “Types de l’homme” publiée en 1914. Selon lui, les individus sont motivés par six valeurs fondamentales : théorique, économique, esthétique, sociale, politique et religieuse. Ces orientations déterminent la façon dont les individus perçoivent le monde et interagissent avec lui. Ses idées ont influencé la psychologie différentielle et la pédagogie.
Démotivation et productivité
Par ailleurs, les managers d’entreprises peuvent grandement espérer stimuler la productivité de leur équipe et la motiver en l’impliquant davantage dans le processus de décision et les stratégies de l’entreprise. Ce faisant, les collaborateurs auront une idée claire et précise de là où ils vont, grâce à une ligne directrice distinctement tracée. Leur confiance se renforcera progressivement, et ceci encore plus vite que les managers valoriseront plus régulièrement leur travail, leur feront de simples feedbacks et encourageront leurs efforts. Ils y verront de la reconnaissance et se sentiront à leur place. Dans un autre côté, en créant une ambiance plus conviviale dans l’espace de travail, le manager détendra facilement le climat de travail.
La démotivation le style de management et le mérite
Enfin, tout bon travail mérite des récompenses. Grâce à un bon management et au changement de poste, le collaborateur pourra profiter d’une carrière plus épanouissante. Si vous êtes un employé et que malgré les efforts de votre chef hiérarchique pour vous redonner goût au travail et vous rendre plus productif rien n’est fait, alors, exercez une activité parallèle. Il est possible que vous retrouviez la motivation si vous vous engagez dans la carrière de vos rêves. Aussi, vous pouvez penser à créer votre propre entreprise si vous avez les moyens. Cette fois que vous serez le manager, votre objectif sera de favoriser une bonne ambiance avec vos employés qui verront leurs situations professionnelles stabilisées et seront très motivés et productifs.
D’où vient la baisse de confiance ?
Une mauvaise gestion des équipes par le manager ? Oui c’est souvent la réponse que font les DRH. En revanche le salarié, le collaborateur est lui aussi responsable de sa propre motivation. On parle donc de motivation intrinsèque lorsqu’il s’agit du collaborateur ou des équipes, et de motivation extrinsèque lorsqu’il s’agit de la qualité du management de la gestion de l’organisation par les dirigeants. La mission générale d’un manager professionnel et de maintenir un haut niveau d’engagement des salariés. C’est cela qui permettra à chacun d’être efficace dans son emploi.
Cet article a été rédigé par Marc Prager.