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Les nouvelles générations bouscule les pratiques managériales. L’impact est fort aussi sur le management interculturel. Nous regardons dans cet article comment la jeune génération modifiera ou pas l’indice de distance hiérarchique. Ce dernier est une des dimensions majeures du modèle de management interculturel d’Hofstede.

Avenir du modèle d' Hofstede

Le Modèle d’ Hofstede : quel est son avenir ?

Portées par le vent du changement et bercées par l’ère numérique, les nouvelles générations s’apprêtent à redessiner les contours de l’indice de distance hiérarchique d’Hofstede. En prônant l’égalité, la transparence et la collaboration, elles tissent une nouvelle toile où les barrières hiérarchiques s’estompent, promettant un avenir où chaque voix compte et est entendue.

Comment les indices vont-ils évoluer ?

La première option suggère que les indices pourraient diminuer dans les prochaines années. Hofstede lui-même le pense tout en apportant une nuance de taille : si les scores baissent, ils le feront probablement de façon homogène. Ainsi les écarts de distance hiérarchique seraient toujours d’actualité, et les écarts d’un pays à l’autre resteraient donc porteurs de sens. Les fondamentaux du modèle d’Hofstede resteront alors un bon modèle de coaching interculturel. L’application du modèle pour la formation des managers sera utile.

Quelle posture pour les managers ?

Un manager ayant évolué dans un pays où l’indice de distance hiérarchique est faible sera amené à être extrêmement vigilant sur son style de management dit « ouvert et démocratique » dans un pays où l’indice est élevé, ceci même si les indices de ces deux pays ont baissé. Ce n’est donc pas l’écart qui se referme, mais l’ensemble des indices des pays qui baisse. Cela n’impacte pas les principes du management interculturel. C’est en tout cas l’hypothèse du modèle d’Hofstede qui peut servir aux managers.

Qu’est-ce que l’indice de distance hiérarchique ?

L’indice de distance hiérarchique est une des dimensions majeures du modèle de management interculturel d’Hofstede. Un des piliers du management interculturel est contesté par l’évolution de nos sociétés. L’impact de la génération Y va-t-il modifier les fondamentaux de la communication interculturelle ?

Regardons ensemble les changements que cette nouvelle génération est susceptible d’apporter dans nos styles de management. Vous en saurez plus dans nos formations en management interculturel.

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Quelles conséquences pour le management interculturel en entreprise ?

L’utilisation du modèle d’Hofstede est à mon sens un “must”. Il me sert énormément en tant que consultant interculturel. C’est en effet un outil de formation interculturelle extrêmement simple et efficace. Je l’utilise avec les étudiants de master, mais aussi pour former et développer les qualités d’un bon manager à l’international. Même s’il est parfois critiqué pour l’ancienneté de ces statistiques, il reste très pertinent.

Comprendre le management interculturel par les étudiants internationaux
Comprendre le management interculturel par les étudiants internationaux

G. Hofstede, un auteur incontournable pour l’éternité ?

Personnellement, je ne crois pas à un changement rapide. Étant par ailleurs un fervent promoteur du modèle de management interculturel d’Hofstede, je persiste à penser qu’il sera encore utile dans 20 ans. Certes, il sera important de réévaluer régulièrement l’évolution des indices, mais la démarche d’analyse des cultures lors de problématiques de management interculturel restera la même.

Formation management interculturel
Formation en management interculturel

Quelles sont les six dimensions culturelles de Hofstede ?

Les six dimensions culturelles de Geert Hofstede sont un modèle qui permet de comparer et de comprendre les différences culturelles entre les nations. Elles sont particulièrement utilisées dans le domaine du management interculturel.

  1. Distance hiérarchique : Mesure le degré d’acceptation de la répartition inégale du pouvoir dans une société. Dans les cultures à forte distance hiérarchique, les subordonnés acceptent et s’attendent à ce que le pouvoir soit distribué de manière inégale.
  2. Individualisme vs. Collectivisme : L’individualisme se concentre sur l’individu et sa famille immédiate, tandis que le collectivisme met l’accent sur la loyauté envers un groupe plus large (famille élargie, communauté) en échange de la protection.
  3. Masculinité vs. Féminité : La masculinité met en avant des valeurs comme la performance, la compétition et le succès matériel. La féminité privilégie la coopération, la modestie et la qualité de vie.
  4. Contrôle de l’incertitude : Indique dans quelle mesure une culture se sent menacée par l’incertitude et l’ambiguïté. Les cultures à fort contrôle de l’incertitude ont tendance à privilégier les règles et la stabilité.
  5. Orientation à long terme vs. à court terme : L’orientation à long terme valorise la persévérance, la modestie et l’épargne en vue de l’avenir. L’orientation à court terme met l’accent sur les traditions, la stabilité et les résultats immédiats.
  6. Indulgence vs. Réticence : L’indulgence se caractérise par la liberté de gratifier les désirs et les impulsions. La réticence est marquée par le contrôle strict de ces désirs par des normes sociales.

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Cet article a été rédigé par Marc Prager.